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Histoire de l’ICOM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ICOM a su, au fil des années, s’adapter aux préoccupations des professionnels des musées du monde, en gardant à l’esprit sa mission principale. Plus de 60 ans après sa création, l’organisation incarne la communauté mondiale des musées.

1946 - 1947 : La Naissance

En moins d’une année, deux rencontres ont marqué la naissance de l’ICOM. La première s’est tenue à Paris pour la création du Conseil international des musées  sur l’initiative de Chauncey J. Hamlin (États-Unis d’Amérique) qui devint le premier président de l’organisation. La deuxième a eu lieu à Mexico pour la première Assemblée générale de l’organisation.

1947 - 1968 : La croissance

Les sept conférences qui se sont tenues de 1948 à 1965 ont vu l’ICOM se développer peu à peu. Les structures se renforcent, la représentation géographique s’accroît, mais surtout les activités prennent une consistance et une orientation de plus en plus professionnelles. Les deux dernières conférences générales (à La Haye et Amsterdam en 1962 et à New York en 1965) montrent l’ampleur des besoins et l’enthousiasme des participants.

Les préoccupations de ces années concernent trois domaines essentiels : l’éducation par les musées, les expositions et la circulation internationale des biens culturels, la conservation et la restauration des biens culturels.

1968 - 1977 : Les années de crise et de transition

À partir de 1968, les déficits financiers deviennent chroniques. L’activité, les projets et les dépenses augmentent alors que le montant des cotisations reste inchangé pendant huit ans. En parallèle, se dessinent les nouveaux contours du musée et de son rôle dans la société contemporaine. Au début des années 1970, une sérieuse remise en cause de l’institution a failli mettre la vie de l’ICOM en péril. La seule solution est d’augmenter ses propres ressources, donc ses membres et leur cotisation, ce qui permet d’en finir avec une situation injuste et dépassée. Les statuts sont révisés. Les membres actifs étaient limités alors à quinze par comité national.

Depuis la Conférence générale de Grenoble en 1971, l’idée d’accueillir des membres individuels sans distinction a fait son chemin. En 1974, la réforme est adoptée à Copenhague : les membres actifs et associés ne forment alors plus qu’une seule et même catégorie. L’esprit démocratique a prévalu, tout membre de la profession dispose du droit de vote et peut être éligible.

 

18 – 29 mai 1977, 11ème Conférence générale, Moscou-Leningrad, URSS

1977 - 1989 : L’ouverture sur le monde

Il faut attendre 1977 pour voir l’ICOM déployer, avec de plus en plus de pertinence, ses activités dans les pays en voie de développement.

Une résolution, adoptée à Moscou en 1977, prévoit l’assistance aux pays en voie de développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine dans le domaine de la formation du personnel de musée et des restaurateurs, en tenant compte des besoins en personnels qualifiés et spécialistes de la conservation et en permettant la promotion de la création et la diffusion de matériel didactique pour l’enseignement de la conservation.

Quatre conférences  décisives, en 1977, 1980, 1983 et 1986, permettent à l’ICOM de réaliser deux objectifs stratégiques :

  • La mise au point d’une politique des musées au service de la société et de son développement ;

  • l’adoption du Code de déontologie, un texte de référence.

 

 

 

 

 

26 octobre – 4 novembre 1986, 14e Conférence générale, Buenos Aires, Argentine

1989 - 1996 : L’ICOM efficace et universel

La situation financière de l’ICOM s’assainit et le déficit se résorbe en 1994. La politique de levées de fonds ouvre des perspectives prometteuses. La notoriété de l’ICOM et son action mondiale lui assurent une véritable représentativité, juste aboutissement et heureuse récompense d’un demi-siècle d’efforts.

À l’heure où de nombreuses organisations internationales recherchent un second souffle et sont confrontées à des problèmes financiers et structurels, l’ICOM réussit à conserver l’universalité, la souplesse et l’imagination qui lui permettent de répondre aux exigences de la profession.

Les résolutions de ces dernières assemblées générales tracent la voie d’une politique du patrimoine conforme à l’idée que le développement économique est inséparable des facteurs culturels.

 

 

 

 

 

 

18ème Assemblée générale de l’ICOM, Stavanger, Norvège, 7 juillet 1995

1996 – 2004 : Une nouvelle ère d’actions

À partir de 1996, l’ICOM intensifie son action relative à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels avec la création des Listes Rouges et de la série des Cent objets disparus. La prévention des risques liés aux catastrophes naturelles ou causées par l’homme s’accélère avec le Programme d’urgence dans les musées (MEP) lancé en 2002 et la participation de l’ICOM au Comité international du Bouclier Bleu (ICBS).

L’ICOM prend ainsi un nouveau départ, toujours plus ancré dans la communauté muséale mondiale et de fait plus proche de la société civile.

 

 

 

 

18ème Conférence générale de l’ICOM, 1998, Melbourne, Australie

2004 à nos jours : L’ouverture sur l’Asie

Afin de définir sa nouvelle stratégie, l’ICOM crée un groupe de travail sur la réforme de l’organisation et produit un rapport intitulé Des outils pour rénover l’organisation. Manuel pratique destiné aux professionnels publié par l’ICOM, Comment gérer un musée devient un outil de référence pour la communauté muséale mondiale dans le domaine de la formation.

Les actions pour la protection du patrimoine culturel se poursuivent avec notamment la participation active de l’ICOM au Bouclier Bleu et l’administration d’Object ID désormais déléguée à l’ICOM. La protection du patrimoine culturel immatériel fait désormais partie intégrante du programme d’activités de l’ICOM. Autant d’éléments qui contribuent au rayonnement institutionnel de l’ICOM.

Dès 2004, en tenant pour la première fois une Conférence générale en Asie (Séoul, République de Corée), l’ICOM insiste pour une plus grande inclusion du continent asiatique. 2010 conforte cette ouverture à travers la présence de l’organisation à l’Exposition universelle et la tenue de la conférence générale à Shanghai. Après les Conférences Générales de Rio en 2013 et de Milan en 2016, l’ICOM continue à renforcer sa présence en Asie aujourd’hui, notamment avec la prochaine Conférence Générale de 2019 à Kyoto, Japon.

ICOM UNESCO CAMEROUN
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Tree Planting

Il n’a jamais été aussi simple de découvrir ICOM MUSEUM par vous-même. Que vous souhaitiez réserver une visite guidée personnelle et à distance sociale du musée de la sculpture, ou rejoindre une exposition virtuelle pour y participer en ligne, nous avons quelque chose pour tous les goûts.

Depuis notre création en 1985, nous avons tenu une promesse très sérieuse : offrir une expérience éducative imbattable à chacun de nos visiteurs . Depuis le début, notre objectif a été de rechercher, suivre et expliquer le monde qui nous entoure. Chaque année, nous sommes plus grands et plus puissants, ce qui nous permet d'améliorer notre musée d'histoire.

Journées du patrimoine 2023 : l’UNESCO célèbre le patrimoine vivant

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, l’UNESCO ouvrira ses portes au public du samedi 16 au dimanche 17 septembre 2023, de 10h à 18h. Cette édition mettra à l’honneur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui célèbre cette année ses 20 ans.

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Musée Royal du Lamidat de 1er Degré de Mokolo : trait d’union entre tradition et modernité

Mots clés : Musée ; Traditions ; Cameroun

Cet article a été rédigé à la suite d’une mission de travail d’inventaire et de numérisation des collections effectuée entre octobre et décembre 2020 dans le cadre du projet de Résilience des Musées face aux crises sanitaires et sécuritaires, en vue d’aider deux musées camerounais à protéger leur patrimoine culturel dans les zones en crise. Projet financé par l’ICOM et l’Alliance Internationale pour la Protection du Patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), le Musée Royal du Lamidat de 1er Degré de Mokolo a pu bénéficier de cet appui grâce au soutien du Président du Comité national ICOM Cameroun et de son équipe.

Le Musée Royal du Lamidat de 1er Degré de Mokolo est situé dans la ville de Mokolo au Cameroun, chef-lieu du Département du Mayo-Tsanaga, Région de l’Extrême-Nord, à 59 km environ à vol d’oiseau de Maroua. C’est une institution culturelle à caractère ethnographique qui a pour mission d’assurer la conservation, la valorisation et la promotion du patrimoine culturel des peuples Mafa et Peul.

TRADITION ET MODERNITÉ AU MUSÉE ROYAL DU LAMIDAT DE 1ER DEGRÉ DE MOKOLO

L’exposition permanente reflète les modes de vie des Peuls et des Mafas. Au travers de cette exposition, on comprend que malgré la modernité de la ville de Mokolo, la population est restée fidèle à ses traditions. Les objets de la vie quotidienne sont historiques, donc également documentés au musée.

L’utilisation des jarres, fabriquées par les femmes du Département pour la conservation de l’eau, la cuisson des aliments et des boissons traditionnelles telles que le Bili-Bili, fourdou et Harki, fait cas d’école de ce lien entre tradition et modernité.

Jarres utilisées pour la cuisson du Bili-Bili découvert à Ziver près d’une maison de cuisson du Bili-Bili (boisson traditionnelle locale). © Laurine Azebaze

Autres exemples : la parure, la cavalerie et les instruments de musique exposés sont également toujours ancrés dans le quotidien de la ville. Les instruments de musique traditionnels et la cavalerie accompagnent très souvent le Lamido lors des sorties religieuses. Les tenues d’apparat et instruments de musique traditionnels en exposition au musée sont d’ailleurs ceux légués directement par les lamibés. La calebasse, symbole très fort dans les cultures Peul et Mafa, elle aussi exposée, occupe également encore une place de choix dans la société. Elle est utilisée comme instrument de danse, ustensile de cuisine ou comme outil champêtre.

Le Musée Royal du Lamidat de 1er Degré de Mokolo sert donc de trait d’union entre la jeune génération de Mokolo et ses ascendants, en documentant, conservant et valorisant un patrimoine culturel et une tradition toujours présente au cœur de la ville.

INVENTAIRE ET COMMUNICATION AU MUSÉE ROYAL DU LAMIDAT DE 1ER DEGRÉ DE MOKOLO : CONTRIBUTION DE ALIPH ET ICOM FACE AUX CRISES SANITAIRES ET SÉCURITAIRES

Au vu des crises Boko Haram et Covid-19 qui accablent l’Extrême-Nord du Cameroun, le Musée Royal du Lamidat de 1er Degré de Mokolo a bénéficié du soutien de l’ICOM et d’ALIPH pour la numérisation et la conservation de sa riche collection.

Pendant une période de trois mois environ, l’équipe d’ICOM Cameroun, en collaboration avec la population locale (Lamido, conservateur du musée, notables), a procédé à l’inventaire systématique et à la numérisation de la collection d’objets, ainsi que la formation du personnel et le réaménagement de l’exposition permanente du musée.

L’inventaire s’est déroulé en plusieurs étapes : la catégorisation, le dépoussiérage, la photographie, les mensurations, l’étiquetage, l’enregistrement manuel et informatique et le rangement. Environ 500 objets, répartis en quinze catégories, ont été inventoriés ; y compris les nouvelles acquisitions faites pendant les travaux. La numérisation de cette collection est très importante car elle participe de la sauvegarde des trésors culturels des Mafas et Peuls. Un kit d’outils scientifiques et techniques d’inventaire a d’ailleurs été remis au Musée pour intégrer ces pratiques au musée.

Après ce travail d’inventaire, l’équipe d’ICOM Cameroun a procédé au réaménagement de la salle d’exposition permanente. La catégorisation et l’enregistrement des objets pendant les travaux d’inventaire ont permis de réorienter le discours muséal en vue d’une meilleure compréhension par le public. Des panneaux d’exposition ont également été produits en ce sens pour favoriser la communication au musée ; en parallèle, la présence du musée sur les réseaux sociaux (blog, Facebook, LinkedIn) a été développée pour améliorer sa visibilité.

Tout en préservant la collection des risques de destruction, de pillage ou d’abandon face aux crises, la numérisation des collections, la conception et la production des supports de communication grâce à un matériel informatique de pointe montrent davantage le lien qui existe entre passé et présent, traditions et modernité, au Musée Royal du Lamidat de 1er Degré de Mokolo, générant ainsi des nouvelles formes d’accessibilité aux savoir-faire des Peuls et Mafas.

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